Quand l'art descend dans la rue
On a coutume de dire que l'Art n'est accessible qu'aux couches de la société les plus aisées. Or, de plus en plus, nombre d'artistes prennent d'eux-même la décision de faire de la rue leur galerie.
Parmi eux, Ernest Pignon-Ernest. Depuis 25 ans, cet artiste d'origine niçoise réalise des interventions urbaines. Il procède chaque fois de la même manière. Il choisit une ville, par hasard, par défi ou par nécessité. Il marche longtemps, de jour et de nuit, dans les rues. Il s'imprègne des odeurs, des bruits, des couleurs, des matières qui l'entourent. Il s'immerge ensuite dans les livres, les récits, les romans qui parlent de l'histoire et des légendes qui s'y rattachent.
Pour avoir un aperçu du Monsieur et son Oeuvre c'est là.
On peut aussi parler de Miss Tic qui orne nos parisiens de murs de ses dessins accompagnés d'une pensée toujours censée nous provoquer d'une façon ou d'une autre.
Tout ça pour dire que l'Art n'est pas nécessairement dans les musées, dans les expos à la mode. Pour preuve, l'expo Phillips au Sénat. Elle est très bien pas de doute mais elle m'interpelle moins que chacune des oeuvres de ces deux artistes. Ils ont un message citoyen, c'est le tout-à-chacun qu'ils cherchent à émouvoir, ce sont les tripes de leurs spectateurs leur baromètre, leur critique.
J'admire ceux qui mettent leur art à la portée de tous.