Skira bien qui rira le dernier
* va être sacrée reine des pires titres d'article *
Février .. le mois traditionnel du départ au ski. Je sais pas vous mais moi et le ski c'est pas tout simple. Non pas que je n'aime pas la chose, loin de là ! mais j'ai tout de même quelques doutes sur le bienfaits immodérés, universellement promis, de la montagne et de ce sport casse-gueule.
Déjà, le départ au ski. Avec un peu de chance vous prendrez le train avec des créatures étranges armées de snow-boards, jurant dans un langage que nul, mis a part eux, ne peut comprendre et composé essentiellement de : " ouaich, trop de la balle, je la défonce, je kiffe trop.." quand ils ne parlent pas de " ride, jump, salto " et j'en passe. Ces énergumènes donc, n'ont absolument pas envie de vous laisser avoir un trajet tranquille et reposant. Quelle idée aussi de vouloir dormir dans un train de nuit !! Non non à la place de cela ils prennent le wagon pour un terrain d'athlétisme et courent partout, crient, mettent la musique fort histoire de faire partager à tout un chacun sa joie d'etre bientot les quatres fers en l'air dans un freezer. Chacun son truc.
Je m'attarde pas trop sur le périple, de toute façon l'utile à savoir c'est que vous arrivez claquée.
Le trajet pour vous rendre dans votre station chérie est tout aussi riche en émotions. Le pourcentage de risque de vous voir arrivée nauséeuse et claquée est particulierement élevé, surtout si les créatures citées précédemment n'ont pas eu le coeur de vous laisser seule dans le car.
L'installation au chalet, le forfait et la location du matériel promettent de bons moments eux aussi. Je sais pas vous mais moi c'est la plaie a chaque fois. Il ne reste que des skis enfant, ma pointure est en rupture de stock, j'ai les pieds congelés, les gosses présents dans la boutique me font penser à des gremmlins .. affreux !
Ensuite, vêtue comme tout le monde de la traditionnelle combinaison qui fait penser que vous participez à la rencontre annuelle des fans de bibendum, vous vous lancez sur les pistes enneigées et embouteillées. Ah si .. là je m'excuse mais je fais autant la queue pour monter sur leur tire-fesses que pour aller m'acheter le dernier sac Longchamp. Et là moi je suis d'accord pour la vitesse mais pas pour l'hôpital. Alors les petits c*ns du train qui déboulent à toute vitesse sur votre piste et qui trouvent super drôle de vous foutre la trouille de votre vie, très peu pour moi.
Vous en êtes réduites à vous réfugier au resto de haute altitude, ou le moindre coca coute aussi cher qu'un repas complet dans toute bonne brasserie parisienne. En général, avec votre bonne bouille, vous êtes celle à qui on demande de prendre en photo la joyeuse smala débarquée d'on ne saitoù et qui se dit qu'avec la vue ca ferait une jolie photo. Mouais.
Pour redescendre, direction les oeufs géants en essayant de ne pas penser à la belle omelette que ça ferait si tout ca se décrochait. Vous vous réfugiez dans votre joli chalet, avec le dernier magazine féminin et vous rêvez, allongées sur le transat sur le balcon, la neige et le soleil juste pour vous.
Ok, la montagne c'est bien. De loin .. ou hors saison.