Boys Boys Boys
Nulle trace ici du fameux titre de la non moins fameuse dame aux seins aventureux.
Il s'agit d'un livre. Un petit livre puisque je ne lis plus que ça (135 pages).
Il m'est tombé dans les mains un jour que je me baladais à la bibli. Pourquoi lui je ne sais pas. Sans doute le titre accrocheur vous n'en doutez pas.
Mais ce qui est plus curieux encore c'est que ce bouquin j'aurai pu l'écrire tellement je comprends ce que l'auteur raconte.
"Quand il m'a quittée pour une autre vous étiez toutes là pour me direcombien il ne me méritait pas, quand j'ai échoué à mes examens vous étiez toutes là pour me dire qu'un concours c'est aléatoire, quand j'ai négligé de m'inscrire sur les listes électorales vous étiez toutes là pour me dire qu'il n'y avait plus de différence entre la droite et la gauche, quand j'ai eu ma période chanson française vous étiez toutes làpour pleurer avec moi au karaoké sur des tubes de France Gall, quandj'ai porté des jupes sur des pantalons vous étiez toutes là pour me dire que ça affinait ma silhouette. Vous n'avez jamais voulu me faire de la peine, vous m'avez protégée parce que c'est ça le boulot des copines. Maintenant je veux qu'on me pète la gueule".
J'ai toujours préféré qu'on évite de prendre des gants avec moi. Toujours préféré qu'on me secoue les puces. Toujours cru que s'apitoyer n'était pas une bonne chose. Ce n'est pas ça qui fait avancer. C'est aussi pour cela que je ne suis pas a la hauteur bien des fois avec des amis. Parceque je leur dis d'arreter de penser à leurs petits problèmes, de se donner un coup de pied au cul et je les aide à ma façon, en leur prêtant mon pied en attendant.
Boys, boys, boys est le récit d'une fille qui prend les armes et choisit son camp. Avec un projet, presque un projet secret : échapper au mutisme fatal de ses contemporaines, s'inviter chez les garçons, s'emparer de leur parole virile.
Comme si le droit de parler, de tout dire, sans prendre de gants, appartenait aux garçons. Je ne dirai pas que c'est forcément vrai. Mais je me suis souvent prise à rêver de pouvoir dire à mes amies leurs quatres vérités sans qu'elles pensent pour autant que la fin du monde était à l'approche, sans devoir user de divers ronds de jambes pour que ça passe, brider ma sincérité... ce n'est pas moi. J'ai toujours eu moins de gêne avec les garçons. J'en ai peut-etre blessé certains d'ailleurs à les penser plus forts.
Je ne me sens pas fille telle qu'on l'entend lorsqu'on pense qu'un chromosome détermine notre capacité à encaisser des mots ou un sujet de conversation. J'aime parler pendant des heures d'un sujet épineux, j'aime débattre, j'aime confronter mes idées et c'est rare finalement que je trouve quelqu'un qui aime cela aussi.
La seule chose avec laquelle je ne suis pas d'accord dans ce livre au final, c'est sa conception de l'Amour et du couple.
Mais pour savoir de quoi je parle .. il va vous falloir le lire ;op